Le monument aux morts

Le monument aux morts

Situé dans l'enceinte du cimetière, le monument aux morts est classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Rappel historique

Le sculpteur Henri Charlier est d'origine bourguignonne, il naquit dans une famille hostile à la religion. Adonné d'abord à la peinture, il se consacre ensuite uniquement à la sculpture, reprenant le premier la "taille directe" en matière dure qui avait été abandonnée depuis 3 siècles. Il ne faisait esthétiquement que continuer la réforme entreprise par ses Maîtres, GAUGUIN et RODIN, mais en la complétant par un retour aux techniques anciennes qui seules, selon lui, permettaient de fonder un grand art monumental religieux.

C'est au printemps 1921 qu'il fait la connaissance d'Antoine DUBOSCQ, notaire à ONESSE, qui l'invite à venir découvrir l'école de musique, et le théâtre du Bourdon créés par son fils, le compositeur de musique dramaturge Claude DUBOSCQ. Henri CHARLIER honore l'invitation, et s'installe à l'école de musique, où il rencontrera les plus grands compositeurs de l'époque, FAURÉ, DEBUSSY, SATIE, RAVEL, SAINT-SAENS, les peintres Marie VASSILIEV, POLISSADIV, les ballets russes; les écrivains Charles Péguy, Francis Jammes.

C'est alors que la commune d'ONESSE décide, avec l'accord des familles, de ré-inhumer les corps des 26 combattants défunts de la Grande Guerre, morts pour la France. Le 30 novembre 1921, Monsieur BALLANDE cède un terrain contigu au cimetière dans lequel est construit un caveau aménagé.

La réalisation du monument

C'est le 29 janvier 1922 que le maire soumet au conseil municipal le plan et le devis du monument qui viendrait compléter le caveau. Les architectes Depruneaux et Sanlaville sont retenus pour une dépense de 37.500 Francs pour la construction d'une dalle tumulaire, une statue représentant une mère agenouillée, une croix de 5.80 m de haut en pierre de Saint Maximin. La gare d'Onesse jouera un rôle essentiel de lieu d'arrivée des matériaux. La statue de la pleureuse y sera livrée le 15 décembre 1922.

La totalité des 3 marchés publics s'élève à 33.380 francs. Mais en octobre 1924, le monument n'est toujours pas achevé et les travaux sont retardés. L'entreprise Larrodé est mise en demeure afin de terminer ses engagements. Le monument aux morts d'Onesse-Laharie sera enfin inauguré le 13 novembre 1927.

Classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

Aujourd'hui de nombreux visiteurs viennent admirer cette oeuvre d'art réalisée selon une technique d'écriture très particulière "en surélévation", les noms se détachant en hauteurs sur la pierre.

La statue originale à visage humain de la "PLEUREUSE", représentant une mère ou une femme qui prie et pleure un fils, un mari, qui ne sont pas revenus du front, exécutée en "taille directe" est venue enrichir le patrimoine culturel de notre commune.

Et depuis juillet 2005, le monument aux morts, conçu par ce célèbre sculpteur, élève de RODIN, est classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH)